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Gigantomachie

Amphore à figures rouges : Combat des Dieux et des Géants

Peintre de Suessula

Grèce

410 - 400 avant J.C

Terre cuite

69,5 x 32,4 cm

Musée du Louvre

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Les frères Chuzeville.

Le combat qui oppose les dieux de l’Olympe aux Géants, une gigantomachie, orne ce grand vase sur deux registres. Les Olympiens, aux gestes majestueux, vaincront les fils de la terre aux mouvements désordonnés, grâce au soutien du mortel Héraclès.

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Le sang d’Ouranos, blessé par Cronos, tomba sur la terre et féconda celle-ci en donnant naissance aux Géants qui menacèrent le royaume des dieux. Dotés d’une force prodigieuse, ils tentèrent de l’envahir à l’aide de rochers et de troncs d’arbres superposés. Zeus chargea son fils Héraclès, né de la mortelle Alcmène, d’achever de ses flèches les Géants, vincibles à condition qu’ils soient frappés en même temps par un dieu et par un homme. 


Cette amphore, réalisée à partir d’une terre crue moulée par un potier, puis séchée, avant d’être peinte par un autre artiste, illustre l’affrontement qui s’ensuivit, nommé Gigantomachie. La composition qui décore sa panse s’ordonne en deux registres.

On y reconnaît notamment Zeus, qui s'apprête à abattre la foudre sur un Géant, Héraclès, recouvert de sa léonté, en position d'archer, Niké la Victoire – retenant son quadrige, ou encore Athéna, fille de Zeus, déesse tutélaire de la ville d’Athènes où fut réalisé ce vase, vêtue d'un péplos brodé, casquée, tenant son bouclier et brandissant sa lance contre un Géant agenouillé.

 

Cette céramique « à figures rouges », procédé typique de la fin du 5e siècle avant J.-C., eut sans doute un usage funéraire. Elle témoigne de l’habileté des artistes de l’Antiquité à représenter le corps humain, grâce à une connaissance attentive de l’anatomie, ainsi que le mouvement à travers un trait sûr et délié. Répertoire d’histoires et de formes, les décors des vases grecs perpétuent la transmission des mythes au fil des siècles. 

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